mercredi, septembre 27, 2017

Le rapport de la Cour Régionale des Comptes au menu du Conseil Municipal d'Alfortville, 27/07/2017

INTERVENTION Jacky Halbwax, groupe Libres et Indépendants. 27 sept 2017
 
Monsieur le Maire, mesdames et messieurs les élus.
 Monsieur le maire, vous avez en charge une ville de plus de 45 000 habitants avec un endettement qui vient de faire l’objet d’un rapport accablant de la Cour des Comptes sur les années dont Luc Carvounas était en responsabilité, aidé en cela par votre personne pour les finances locales, c’est-à-dire de 2010 à 2016. Vous ne pouviez pas ignorer cette situation latente.
 Je voudrai apporter quelques corrections à votre présentation par PowerPoint.
 Je cite le rapport de la CRC et la presse :
« Dégradation de la situation financière avec situation de surendettement, dérapage des dépenses de personnel et de communication, insuffisance d’informations aux élus à l’occasion des débats d’orientation budgétaire…etc., etc. »
« L’endettement communal a fortement progressé pour passer de 44,5 M€ en 2010 à 75,2 M€ en 2015 (+ 69,0 %) et 75,9 M€ en 2016. En conséquence, depuis 2014, le remboursement de la dette absorbe chaque année la quasi-totalité de la capacité d’autofinancement. « cette situation de surendettement compromet les investissements futurs » et « contribue, à travers les charges d’intérêt d’emprunts et les remboursements de capital, à priver la commune d’autofinancement. »
J’avais cité en séance publique ces chiffres lors des DOB et un endettement sur plus de 20 ans, vous m’aviez répondu par la négative.
Mes chiffres provenaient du Ministère des Finances et de l’INSEE.
Si nous y regardons de plus près, environ 21 années pour se désendetter, Allons-nous laisser un triste souvenir à nos concitoyens ?
Votre gestion hasardeuse conjointe est mise en évidence
-          Progression des dépenses de fonctionnement (+ 22,8 % entre 2010 et 2015) supérieure à celle des produits (+ 13,3 %) Tel que la hausse des charges à caractère général (+ 34,8 %),
-          Des subventions aux associations (+ 37,0 %),
-          Et particulièrement des charges de personnel (+ 18,5 %, soit 43 % de l’augmentation des charges observée depuis 2010) »,
La Cour des comptes ajoute que la non-augmentation des impôts locaux à partir de 2013 « a grevé la progression des recettes de fonctionnement. »
Elle note également les investissements réalisés dans la commune, qui ont été jusqu’à 28,4 M€ en 2014.  « En réponse aux observations provisoires de la chambre, la commune a justifié ce niveau d’investissement par un accroissement de sa population au cours des quinze dernières années.
Cette affirmation est contredite par les statistiques démographiques de l’Insee, qui font état d’une évolution très modérée de la population communale entre 2007 (44 116 habitants) et 2015 (44 633 hab.)
Dépenses de Personnel 
Les charges en progression de 18,5 % entre 2010 et 2015 (25,5 M€ en 2015),
« les agents contractuels représentaient 20 % des effectifs en équivalent temps plein (ETP) communaux en 2015, et plus de 40 % des agents de catégorie A et B.
La commune ne recherche pas systématiquement un candidat fonctionnaire pour ces postes.
Nous demandons la liste de ces contractuels avec leur fonction et rémunération.
D’autres dysfonctionnements affectent ces recrutements, comme des rémunérations très favorables au regard de l’expérience ou l’accès irrégulier à des emplois fonctionnels, des conditions de travail « avantageuses » avec un temps de travail annuel de 1 484 heures, « très nettement inférieur à la durée légale de 1 607 heures »,
Si mes calculs sont justes, cela représente un surplus d’environ 80 emplois temps pleins
A cela il faut ajouter :
« … un régime d’autorisations d’absence généreux »,
« … une prime annuelle dont le fondement légal n’a pu être établi, ainsi que d’un régime indemnitaire non modulé ».
 « L’instauration de la prime de fonctions et de résultats en mai 2014 s’est matérialisée par une hausse significative – jusqu’à + 1 500 € bruts mensuels – des rémunérations de la direction générale et des collaborateurs du maire ».
Cela, nous semble du favoritisme.
Qui peut nous donner des explications ?
D’ailleurs, ce 10 septembre 2017, nous avons fait une remarque, « depuis un certain temps, il nous semble que notre mairie est devenue le siège du Parti Socialiste, la rue « Solférino bis », c’est avant tout la maison des alfortvillais, il serait bien qu’elle retrouve sa neutralité républicaine. »   
 Absentéisme
« … un taux d’absentéisme de 8,9 % en 2015, soit une moyenne de 30 jours d’absence par agent ».
Combien cela représente d’emploi plein temps ?
 Véhicules de services
Un parc de plus de cent véhicules de services, « dont une trentaine affectée individuellement à des agents avec autorisation de remisage à domicile » et ajoute que la commune « gagnerait à encadrer l’utilisation de facilités octroyées aux élus y compris le véhicule du maire, smartphones et tablette dont l’usage à titre personnel relèverait d’avantages en nature ».
 Des achats en hausse
Les achats et charges externes ont augmenté de telle sorte que leur coût par habitant a cru de 33,4 % en six ans et qu’il excède désormais de 15,4 % celui des communes de taille comparable alors qu’il lui était nettement inférieur en 2010.
Communication  
La Cour est plus sévère sur les dépenses de communication, doublées entre 2010 et 2015, « pour atteindre 2,0 M€, soit 44 € par habitant ». « En 2015, les seules cérémonies des vœux coûtaient six fois plus qu’en 2012 »
Vous avez adressé une lettre aux Alfortvillais, une fois encore vous avez concentré vos efforts sur la communication pour vous décerner un satisfecit, mais au fait, les frais de cette lettre sont à la charge de qui ?
Manque d’informations aux élus au moment de l’élaboration du budget
La Cour note « Entre 2013 et 2016, l’information financière et budgétaire communiquée aux élus en marge du débat d’orientation budgétaire, des décisions budgétaires ou de l’arrêté des comptes, a manqué de sincérité et d’exhaustivité ».
Depuis le début de notre mandature nous n’avons eu de cesse de dénoncer vos procédés. Nous n’avons voté aucun budget car nous étions témoins de vos dérives, la CRC les a formalisées et rendues publiques.
Luc Carvounas et vous-même n’êtes pas les seuls responsables, tous les élus de votre majorité municipale sont vos complices et doivent partager cette responsabilité.
Dans vos réponses à la CRC, j’ai pensé à Mme Georgina Dufoix ex Ministre de la Santé de gauche et à cette phrase mémorable « responsable mais pas coupable ».
Il faudra bien trouver des boucs émissaires.
Les finances municipales pourront-elles tenir encore longtemps dans le maintien de la promesse de 0% d’augmentation d’impôts.
Nous devons faire des économies pour une gestion en « père de famille », nous vous proposons :
- de réduire le nombre d’adjoint, une dizaine, ce serait suffisant. 
- Réduire les frais généraux, les collaborateurs contractuels, la COM, les réceptions, les véhicules et la téléphonie.
- Se pencher sur la nébuleuse et l’utilité de certains cadres contractuels.
Concernant les subventions, réduire la voilure et juger de l’utilité de certaines.
Concernant la construction de logements, il serait utile de faire un moratoire.
Les équipements publics comme les écoles doivent-être entretenus pour un accueil de qualité pour nos enfants.
Les services municipaux de qualité suivront-ils ?
Les commerces de proximité ont-ils encore un avenir ?
La désertification médicale, aurons-nous encore une ville attractive ?
Dommage que ce rapport ait été publié tardivement, les dernières élections auraient eu un tout autre résultat.
Nous sommes en situation d’échec.
Cette situation présente empoisonne l’ambiance de notre mandature. Puissions-nous retrouver de la sérénité au sein de notre conseil et de notre ville.
Ce sont les vœux que nous formulons !
Je vous remercie de votre attention.  
 
 
 

lundi, septembre 18, 2017

Alfortville : du soutien pour Lafon (UDI) aux sénatoriales

 
 
A moins d’une semaine des sénatoriales, les voix des grands électeurs commencent à se faire connaître. Les élus du groupe municipal d’opposition « Libres et Indépendants » à Alfortville ont annoncé ce lundi soutenir et voter pour la liste "La Relève" conduite par Laurent Lafon, le patron de l’UDI 94 et maire de Vincennes.
Les raisons ? « renforcer la diversité politique dans notre département du Val-de-Marne, estiment dans un communiqué les élus Jacky Halbwax, Lilit Simonian et le colistier Vincent Diot. L’expérience d’élu local de Laurent Lafon et en particulier celui de maire de Vincennes, ville gérée de façon exemplaire, sont des atouts pour nous élus locaux, pour une représentation saine au Sénat pour la défense de nos territoires et des élus locaux ».
  leparisien.fr : AV.

Sénatoriales 2017 : Les grands électeurs reçoivent leur convocations. Le vote aura lieu en Préfecture.


 

mardi, septembre 12, 2017

Les deux groupes d'OPPOSITION d'ALFORTVILLE privés d'expression dans le Parisien du Val de Marne

Jacky Halbwax, président du groupe municipal "Libres et Indépendants" écrit à la journaliste qui a couvert l'élection du nouveau maire d'Alfortville ce dimanche 10 septembre 2017.

"Madame A.V.,
 Durant la matinée de ce 10 septembre 2017, dans votre compte-rendu d'information, il me semble que vous avez omis de citer mon intervention pour le groupe municipal "Libres et Indépendants" dont je suis le président, tout comme celle de mon collègue Cédric Tartaud-Gineste, président du groupe "LR", nous représentons ensemble environ 42% de l'électorat d'Alfortville.
Vous avez préféré citer 2 personnes ne représentant qu'elle même, l'une ex-ps et l'autre absente depuis de nombreux mois des séances du conseil municipal.
Vous avez qualifié ces personnes d'"opposition".
Il convient de revoir ce qualificatif, suivant le règlement intérieur du conseil municipal, les seuls groupes d'oppositions constitués, sont:
- le groupe LR que Monsieur Cédric Tartaud-Gineste préside.
- le groupe "Libres et Indépendants" que je préside.
 
Je suis franchement désolé à la lecture de votre journal dont je suis un lecteur assidu, car vous ignorez 42% des citoyen(e)s de notre ville.
Le paysage politique de notre ville n'est pas monolithique comme vous le laissez entendre. 
Nous sommes dans un pays libre avec une presse libre qui doit dire la vérité.
 A vous lire.
Respectueusement.
Jacky Halbwax, Président du Groupe municipal d'opposition "Libres et Indépendants".


Ma prise de parole en séance du Conseil:
 
Monsieur le Maire, cher Michel Gerchinovitch, Mesdames, Messieurs, les élus.
Le groupe d’élus municipaux « Libres et Indépendants » vous adresse, cher Michel Gerchinovitz, toutes ses félicitations pour votre élection à la fonction de Maire d’Alfortville suite à la démission de Luc Carvounas, élu député. 
Nous espérons que le choix de votre personne par la majorité municipale soit le plus bénéfique pour notre cité, vous avez désormais la charge de plus de 45 000 alfortvillaises et alfortvillais à gérer au quotidien.Nous vous souhaitons un mandat à plein temps.
Nous connaissons vos compétences dans les finances municipales, pourrons-nous tenir encore longtemps le maintien de la promesse de 0% d’augmentation d’impôts à Alfortville et cela malgré les désengagements du gouvernement du Président Macron envers nos collectivités locales.
Notre endettement est conséquent.Pour faire des économies, nous vous proposons de réduire le nombre d’adjoint. Une dizaine, ce serait suffisant. 
Concernant le logement, le cap est fixé, 50 000 habitants dans les prochaines années.Les services municipaux suivront-ils ? Les commerces de proximité ont-ils encore un avenir ?
Nous revenons sur un point, la désertification médicale, notre ville manque de médecins généralistes et de spécialistes comme les ophtalmologistes. Nous avons assisté à leur départ en retraite, sans remplaçant. La situation n’est pas prête de s’améliorer, nous devons trouver des solutions.
Alfortville doit rester une ville populaire, certains projets nous inquiètent à la confluence de la Seine et de la Marne, l’urbanisation aussi.
Et puis une remarque, depuis la fin des élections de cette année, nous avons le sentiment que notre mairie est devenue la rue « Solférino bis », c’est avant tout la maison des alfortvillais, il serait bien qu’elle retrouve sa neutralité républicaine.   
Nous espérons que durant votre mandature, il règnera une bonne ambiance, que les débats seront vraiment de qualité au sein de notre conseil. Je souhaite que notre assemblée, aussi consultative qu'elle soit, ait vocation à servir d’exemple. C’est en tout cas les vœux que nous formulons !
 Tous nos vœux, cher Michel Gerchinovitz.
  Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les élus, nous vous remercions de votre attention.
 

 



Réunion publique en Mairie pour le réaménagement de la rue Emile Zola, ce soir à 19h00.


Alfortville la gestion des frères siamois épinglée par le Cour des Comptes.

Un article à l'eau de rose.
Depuis notre élection en2014, lors des conseils municipaux, nous avons pointé ces disfonctionnements et dérives. Mais pas un mot sur
Le Parisien 94 - Val de Marne .

lundi, septembre 11, 2017

94Citoyen, un média qui dit la Vérité. La Cour des comptes étrille les finances d’Alfortville.

ALERTE OURAGAN SUR LES FINANCES D'ALFORTVILLE
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dégradation de la situation financière avec situation de surendettement, dérapage des dépenses de personnel et de communication, insuffisance d’informations aux élus à l’occasion des débats d’orientation budgétaire…  Dans un rapport publié ce lundi, la Cour des comptes étrille les finances d’Alfortville.
Une grosse patate chaude à gérer pour le tout nouveau maire de la ville, Michel Gerchinovitz, élu ce dimanche à la succession de Luc Carvounas, député PS de la 9e circonscription. Le rapport de la Chambre régionale de la Cour des comptes s’achève par pas moins de 10 rappels à la réglementation et 13 recommandations.
 
« L’endettement communal a fortement progressé pour passer de 44,5 M€ en 2010 à 75,2 M€ en 2015 (+ 69,0 %) et 75,9 M€ en 2016. En conséquence, depuis 2014, le remboursement de la dette absorbe chaque année la quasi-totalité de la capacité d’autofinancement. La capacité de désendettement d’Alfortville a atteint le double du seuil d’alerte habituellement fixé à 10 ans en 2014 (20,8 années) », alerte la Cour des comptes pour qui « cette situation de surendettement compromet les investissements futurs » et « contribue, à travers les charges d’intérêt d’emprunts et les remboursements de capital, à priver la commune d’autofinancement. »
Pour expliquer la dégradation de la situation financière, la Chambre pointe la progression des dépenses de fonctionnement (+ 22,8 % entre 2010 et 2015) supérieure à celle des produits (+ 13,3 %) et note que la baisse de la dotation globale de fonctionnement (- 0,9 M€) a été compensée aux deux tiers par la montée en charge des dispositifs de péréquation horizontale. « Aussi, l’effet de ciseau observé tient essentiellement à des causes internes à la ville, telles que la hausse des charges à caractère général (+ 34,8 %), des subventions aux associations (+ 37,0 %), et surtout des charges de personnel (+ 18,5 %, soit 43 % de l’augmentation des charges observée depuis 2010) », détaille la Cour des comptes qui ajoute que la non-augmentation des impôts locaux à partir de 2013 « a grevé la progression des recettes de fonctionnement. »
La Cour des comptes note également les investissements  réalisés dans la commune, qui ont été jusqu’à 28,4 M€ en 2014. « Compte tenu de la dégradation de l’autofinancement, ce programme n’était pas réalisable sans un recours massif à l’emprunt« , reconnaît la Cour des comptes.

Ecoles, aménagement des bords de Marne, zac Chantereine, nouveaux équipements

Concrètement, ces investissements ont porté sur l’école Pierre Bérégovoy (33,83 M€),   les écoles Etienne Dolet (3,68 M€), Jules Grévy (3,17 M€) et Octobre (2,91 M€),  le centre aquatique (17,93 M€), le nouveau centre technique municipal (15,09 M€ hors acquisition du site), l’opération BHV (7,72 M€), portée par le budget annexe « aménagement »,   la Zac des Bords de Marne (5,05 M€ d’acquisition, 3,03 M€ de participation), l’aménagement de l’espace central Grand Ensemble (4,33 M€), l’opération de l’îlot baignade (1,56 M€), portée par le budget annexe aménagement, la nouvelle école des Bords de Marne (24,15 M€ de dépenses d’investissement réalisées entre 2012 et 2015),  la contribution à la Zac des Bords de Marne (6,04 M€), le financement des nouveaux locaux des services techniques (5,83 M€), la contribution à la Zac Chantereine (3,53 M€)… « En réponse aux observations provisoires de la chambre, la commune a justifié ce niveau d’investissement par un accroissement de sa population au cours des quinze dernières années. En réponse aux observations provisoires de la chambre, la commune a justifié ce niveau d’investissement par un accroissement de sa population au cours des quinze dernières années. Ainsi qu’indiqué précédemment, cette affirmation est contredite par les statistiques démographiques de l’Insee, qui font état d’une évolution très modérée de la population communale entre 2007 (44 116 habitants) et 2015 (44 633 hab.) Cette affirmation est contredite par les statistiques démographiques de l’Insee, qui font état d’une évolution très modérée de la population communale entre 2007 (44 116 habitants) et 2015 (44 633 hab.)« , tacle la Cour des comptes.

Dépenses de personnel, achats et communication

Concernant les dépenses de fonctionnement, la Chambre pointe en particulier les dépenses de personnel, de communication et la gestion des achats.
Contractuels, primes, absences, voitures de service… Sur les charges de personnel, en progression de 18,5 % entre 2010 et 2015  (25,5 M€ en 2015), la Cour des comptes pointe l’accroissement du nombre de contractuels. « Ces agents contractuels représentaient 20 % des effectifs en équivalent temps plein (ETP) communaux en 2015, et plus de 40 % des agents de catégorie A et B. Alors que leur recrutement doit rester exceptionnel, au regard du principe de l’occupation des emplois publics locaux par des fonctionnaires, la commune ne recherche pas systématiquement un candidat fonctionnaire pour ces postes. D’autres dysfonctionnements affectent ces recrutements, comme des rémunérations parfois très favorables au regard de l’expérience ou l’accès irrégulier à des emplois fonctionnels« , déplore la Cour des comptes qui note par ailleurs des conditions de travail « avantageuses » avec un temps de travail annuel de 1 484 heures, « très nettement inférieur à la durée légale de 1 607 heures », « un régime d’autorisations d’absence généreux », « une prime annuelle dont le fondement légal n’a pu être établi, ainsi que d’un régime indemnitaire non modulé« . « L’instauration de la prime de fonctions et de résultats en mai 2014 s’est matérialisée par une hausse significative – jusqu’à + 1 500 € bruts mensuels – des rémunérations de la direction générale et des collaborateurs du maire« , souligne le rapport qui pointe dans le même temps « un taux d’absentéisme de 8,9 % en 2015, soit une moyenne de 30 jours d’absence par agent« . Le rapport s’interroge également sur le parc de plus de cent véhicules de services, « dont une trentaine affectée individuellement à des agents avec autorisation de remisage à domicile » et ajoute que la commune « gagnerait à encadrer l’utilisation de facilités octroyées aux élus (véhicule du maire, smartphones et tablettes) dont l’usage à titre personnel relèverait d’avantages en nature« .
Des achats en hausse Sur la fonction achats, la Cour des comptes reconnaît que « la formalisation des procédures et leur application se sont améliorées et sont aujourd’hui satisfaisantes dans l’ensemble » et que « le contrôle interne s’est concentré avec succès depuis 2011 sur la diminution des dépenses hors marché. » Le rapport souligne néanmoins que les achats et charges externes ont augmenté de telle sorte que leur coût par habitant a cru de 33,4 % en six ans et qu’il excède désormais de 15,4 % celui des communes de taille comparable alors qu’il lui était nettement inférieur en 2010. « Les effets de périmètre comme la réforme des rythmes scolaires n’expliquent qu’une faible part de cette évolution qui tient plutôt au gonflement des achats courants de la ville« , ajoute le rapport.

Communication : hausse des dépenses, recrutements et appels d’offres questionnés.  La Cour est plus sévère que les dépenses de communication, doublées entre 2010 et 2015, « pour atteindre 2,0 M€, soit 44 € par habitant« . Une hausse qui s’explique par le développement de sa  communication institutionnelle (magazine,  site internet,  site mobile,  web TV, objets promotionnels, présence sur les réseaux sociaux) et de sa programmation événementielle. « En 2015, les seules cérémonies des voeux coûtaient six fois plus qu’en 2012« , note le rapport. Outre le niveau de dépenses, le rapport s’interroge sur le recrutements d’agents contractuels « dans des conditions contestables, certains à la faveur d’anciens collaborateurs du maire » parfois « assortis de niveaux de rémunération anormalement favorables au regard des qualifications et de l’expérience de leurs titulaires ». « L’actuel DGA en charge de la communication d’Alfortville a été recruté à compter du 1er octobre 2014. Une lettre de la directrice des ressources humaines au directeur général des services, datée du 12 septembre 2014, laisse peu de doute sur la volonté communale de recruter précisément cette personne, précédemment collaborateur de M. Carvounas au Sénat puis à la communauté d’agglomération, mais également maire de Saintry-sur-Seine jusqu’en mars 2014. La DRH indique explicitement que l’intéressé ne peut être détaché sur l’emploi fonctionnel de DGA et propose, « afin d’éviter tout contentieux sur ce contrat », plusieurs mesures destinées à contourner la réglementation en vigueur », détaille ainsi le rapport. La Cour note également des irrégularités sur l’achat de certaines prestations « attribués sur la base d’analyses des offres erronées » ou encore sans mise en concurrence préalable.
 
Manque d’informations aux élus au moment de l’élaboration du budget
En matière d’information financière, la Cour note en revanche une communication insuffisante. « Entre 2013 et 2016, l’information financière et budgétaire communiquée aux élus en marge du débat d’orientation budgétaire, des décisions budgétaires ou de l’arrêté des comptes, a manqué de sincérité et d’exhaustivité. Ces documents ont progressivement été amputés d’informations sur les principaux postes stratégiques ou à risques (investissements, dette, masse salariale, fiscalité), à mesure que ceux-ci gagnaient en importance. En outre, ils comportaient trop peu d’éléments prospectifs pour éclairer sur les conséquences à long terme des orientations budgétaires », détaille la Cour, qui reconnaît que « la plupart de ces lacunes ont été comblées en 2017, à l’exception des éléments attendus concernant l’encours de la dette