jeudi, mars 24, 2011

Cantonales 2011 - Notre point de vue sur l'abstention !si besoin est, à aller à la pêche… plutôt qu’au bureau de vote !


Au sujet de l’abstention électorale…

L’abstention électorale qui atteint aujourd’hui une “ masse critique“ pour la démocratie résulte bien entendu d’un désintérêt croissant des Français pour leur classe politique devenue, au fil des années, incapable d’apporter des réponses de fond aux questions majeures qui se posent au pays, et tout juste bonne désormais à gaspiller son énergie dans des empoignades et psychodrames de bas étage médiatisés à outrance à propos de tout et de n’importe quoi.
Les membres du gouvernement y font figure d’élèves d’école communale, bons ou mauvais, mais tenus pour les moindres de leurs faits et gestes de demander l’autorisation du maître, incarnation d’un pouvoir personnel et absolu et tout autant caricatural.
Où peut-on espérer, dans un tel contexte, où toute idée de crédibilité et de responsabilité politique relève désormais de l’utopie, trouver la moindre incitation citoyenne à participer de quelque manière que ce soit à la “ chose publique“ ?
Sans omettre le détournement, en 2005 par le Président de la République, du vote contre la constitution européenne, cette désaffection de dimension “ pathologique“ pour le fait électoral, qui vient encore de se vérifier au premier tour des cantonales, résulte également de l’instrumentalisation des élections à laquelle se livrent en toute irresponsabilité les hommes politiques aux affaires, selon que les échéances s’annoncent, en ce qui les concerne, favorables ou défavorables.
Cette pratique repose sur un des aspects pervers des sondages dont la justesse souvent avérée permet aux commentateurs de les substituer par anticipation au verdict des urnes.
En 2010, en effet, les élections régionales qui se sont révélées assez catastrophiques pour la majorité présidentielle avaient été largement occultées par le gouvernement jusqu’à la veille du scrutin. La même constatation a pu être faite pour les présentes élections cantonales où un degré de plus dans le sens de leur dévalorisation a même été perpétré par un porte parole de la formation présidentielle, lequel n’a pas hésité à les qualifier de “ secondaires parce que locales“ alors même qu’il s’agit de la gestion du département, unité administrative fondamentale du Territoire. Selon ce porte parole, chef de la majorité présidentielle de surcroît, de telles élections n’ont qu’une “importance secondaire“ du fait que ceux des candidats qui y obtiennent de bons scores ne les doivent qu’à la rénovation d’un collège ou à l’installation d’une piste cyclable….

A la différence du Centre d’Information Civique,, disparu en 1999, qui incitait les Français à se rendre aux urnes, les politiques au pouvoir dont les mandats leur ont pourtant été conférés par les votes de leurs concitoyens, s’érigent désormais en “juges de l’opportunité électorale“ qui , en fonction de la tendance du moment et du bénéfice qu’ils sont susceptibles d’en tirer, appellent , si besoin est, à aller à la pêche… plutôt qu’au bureau de vote !