vendredi, juillet 24, 2015

Alfortville : l’association expulsée dénonce des représailles politiques

 
Alfortville, ce jeudi. Les bénévoles de la Compagnie des parents font leurs cartons. Samedi, l’association sera définitivement expulsée des locaux qu’elle occupait depuis 2002. (LP/B.L.)

« Notre expulsion est une sanction pour me punir de ne pas avoir été un petit soldat ». Daniel Sabre, le président de la Compagnie des parents, est furieux. Ce samedi, son association doit quitter définitivement ses locaux du 11, square Berthelot à Alfortville, dans lesquels elle était domiciliée depuis 2002.

Une expulsion incompréhensible pour l’ancien directeur d’école, qui dénonce un retour de bâton du sénateur-maire (PS) Luc Carvounas.

En mars 2014, un membre de la Compagnie des parents, Abdoulaye Diakité, présente une liste opposante aux élections municipales :
 « On m’a demandé de l’écarter de l’association mais j’ai refusé.
 
Vient désormais le temps des représailles politiques », assure Daniel Sabre, qui ne trouve pas d’autre explication valable pour expliquer l’expulsion.
« Leurs arguments sont farfelus. On nous dit d’abord que le local va être transformé en logement, puis on nous sort du chapeau que nous ne sommes pas aux normes pour accueillir du public. Pourtant, depuis 13 ans, tout le monde était content… »

A la mairie, qui avait fait en sorte que l’association bénéficie d’un sursis avant l’expulsion, on rejette l’accusation de représailles et on explique que Logial OPH (dont Luc Carvounas est le président) doit réaliser des travaux dans le cadre de la résidentialisation des immeubles.
Mais on reconnaît que la candidature d’Abdoulaye Diakité a posé problème :
« Cette association vit grâce à la ville, explique le directeur de cabinet du maire. Laisser quelqu’un que l’on nourrit faire une opposition, c’est marcher sur la tête ! On le lui a dit parce qu’on se connaît très bien, mais cela n’a rien à voir avec l’expulsion. Si c’était le cas, on n’aurait pas reconduit leurs subventions ». Une aide municipale qui était de 6 000 € en 2014 et qui est passée à 4 000 € en 2015, affirme Daniel Sabre. « Je ne vais pas me mettre à la coupe du maire pour une subvention. Nous n’avons aucune dimension politique ».

Pour la rentrée, la mairie a proposé de mettre à disposition des préaux, des salles de classes et d’autres locaux. « C’est méconnaître tout notre travail, s’emporte Daniel Sabre. Nous avons 120 familles adhérentes, 85 enfants ! Sans vrai local, nous devrons abandonner tous ces gens ».
 
BL/24 Juil. 2015
 
 

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