lundi, août 03, 2015

NAPs Alfortville : la gratuité des activités périscolaires finalement reconduite après la mobilisation des parents d'élèves.


Alfortville : la gratuité des activités périscolaires finalement reconduite

L. Mé. | 03 Août 2015 Le Parisien


Un mois avant la rentrée des classes, Alfortville rétropédale. Non, les activités périscolaires (Nap) — ces animations introduites par la réforme des rythmes éducatifs l’an dernier et organisées par la mairie — ne seront finalement pas facturées aux familles.

En juin pourtant, le sénateur-maire, Luc Carvounas (PS), avait indiqué qu’une participation annuelle serait demandée dès le 1er septembre.

-->Les foyers allaient devoir débourser 30 à 150 €, en fonction du quotient familial. L’annonce avait provoqué la levée de boucliers des parents, qui avaient manifesté le 3 juillet. Coup de théâtre ce lundi matin, sur le réseau social Twitter : « […] Je décide la gratuité des Nap encore pour un an », a annoncé le maire depuis l’étranger.
« Nous l’espérions, mais nous ne nous y attendions pas », se réjouit Marina Tailpied-Blain du Poet, déléguée FCPE à Barbusse-Grévy. Luc Carvounas dit avoir agi dans un souci d’« ouverture ». « Il semble que l’information des Nap payantes soit tombée de manière un peu abrupte, avec peu de concertation, analyse Luc Carvounas. Dont acte. Mais je mets chacun devant ses responsabilités : une politique sociale ne passe pas forcément par la gratuité pour tous. » Et de rappeler que les nouveaux rythmes coûtent 1,4 M€ à l’année. « On va se serrer la ceinture pour financer 2015-2016, mais la baisse des dotations de l’État nous impose aussi 6,5 M€ d’économies. »

La mesure de clémence, qui ne s’appliquera donc qu’un an de plus, impactera notamment les illuminations de Noël, le parc automobile de la mairie et la cérémonie des vœux 2016.

L’Union locale pour les écoles d’Alfortville (Uléa) reste perplexe. Car « la ville vient aussi de réviser le quotient familial et prévoit des hausses de tarifs faramineuses pour la cantine et l’accueil de loisirs », s’inquiète l’Uléa. Selon ses calculs, la note grimperait par exemple de 865 €/an (+ 73 %) pour un couple avec un enfant en maternelle et 5 400 € de revenus. Le maire balaie ces chiffres. « Le mode de calcul n’a pas été compris. C’est de notre faute, nous avons très mal communiqué. Le nouveau quotient, voté à l’unanimité en conseil municipal, est au contraire plus juste. Nous distribuerons un tract très pédagogique dans chaque classe à la rentrée. » L. Mé.



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